Les récentes installations d’Emily Hermant cherchent à révéler les motifs et sens cachés d'actes de communication. Pour son exposition à articule, l’artiste propose un environnement immersif reposant sur les formes ondulatoires de pauses, d’hésitations et d’autres ratés de communication extraits de conversations intimes puis manipulés numériquement. Ces arrêts, trébuchements et vides reflètent divers états psychologiques et fournissent des points de vue fugitifs, trop souvent négligés, sur l’obsession, la vulnérabilité, le doute, l’affection, la colère, la force et la domination. Utilisant du fil et des clous comme matériaux de base, Hermant transforme, réarrange et recontextualise les représentations de ces ratés pour dresser de vastes cartes tactiles de l’intimité et du pouvoir.  Son installation ludique et dramatique, qui se compose principalement de formes ondulatoires de grande dimension, dévoile et resitue les artefacts enfouis dans les enregistrements, de même que les intentions et les perceptions des interlocuteurs. Ensemble, les matériaux et les éléments relationnels de l’œuvre de Hermant transmettent la complexité, l’absurdité ainsi que la possibilité et l’impossibilité simultanées d’une communication intime.

 

Née à Toronto en 1980, Emily Hermant explore dans ses installations comment des interactions, des expériences et des espaces apparemment ordinaires peuvent être transformés pour aborder des thèmes liés à l’intimité, l’attachement, l’isolement, la déception, le désir, la communication, la mémoire et l’histoire. Ces transformations sont opérées par un recours à une variété de matériaux, dont la fibre, le bois, le plastique et certains médiums numériques. Les travaux de Hermant ont été présentés dans des musées, des galeries et des festivals au Canada, aux États-Unis, en Amérique du Sud et en Europe, entre autres récemment aux Sullivan Galleries à Chicago (2009, 2010), à la Triennale de Milan–Design Museum, en Italie (2009), à la Biennale internationale du lin de Portneuf, au Québec (2009), et au Museum of Arts & Design à New York (2007-2008).  Elle détient un baccalauréat en arts plastiques et en études religieuses (2004) de l’Université Concordia à Montréal.  À titre de « Trustee Merit Scholar », elle a obtenu une maîtrise en arts plastiques de la School of the Art Institute of Chicago en 2010, où son travail a été en partie soutenue par une bourse du Fonds québécois de recherche sur la société et la culture (FQRSC).

Exposition  

Artiste(s): Emily Hermant (Montréal/Chicago)
Commissaires):
Credits: Sound design : Ryan T. Dunn — www.liscentric.com Voices : Tara Hills, Joseph Kramer, Ben Klaff, Natacha Stolz, Jenny Vallier, Ryan T Dunn